Du bébé au baiser

Dès sa naissance, le bébé est "équipé" pour parler, marcher, sentir, goûter, toucher mais aussi pour communiquer par des mimiques faciales. Il utilisera ces mimiques pour être aimé, car séduire, pour lui comme pour nous, est essentiel. C’est à partir de 18 mois que le jeune enfant devient capable d’identifier son reflet dans le miroir comme une image de lui-même. La conscience de soi et des autres s’affine, les premiers liens se nouent… et se dénouent. Le cerveau du tout-petit subit une révolution. Les parties frontales de son cortex cérébral multiplient les connexions. Le passage du premier âge à l’enfance s’effectue insidieusement. Œdipe a rempli son office ; bébé perçoit désormais la différence entre les sexes. Garçons et filles ne jouent pas aux mêmes jeux et ne se comportent pas de la même manière. De telles différences comportementales sont-elles liées à l’imprégnation hormonale ou à l’éducation reçue ?

La puberté est tout sauf un long fleuve tranquille ! C'est à cet âge que survient, presque par effraction, le premier baiser. Savoir embrasser est d’ailleurs l’une des grandes préoccupations des préadolescents dont le corps se transforme sous l’effet d’un véritable raz-de-marée hormonal. La production d’hormones sexuelles augmente de dix à vingt fois. La voix, caractère sexuel secondaire qui participera plus tard à l’entreprise de séduction, n’échappe pas à ces bouleversements.Étonnamment, même l’horloge biologique se voit soumise aux caprices d’une hormone : la mélatonine. C’est à cause d’elle que nos ados ont la frite le soir et les pires difficultés à émerger le matin. Le manque de sommeil n’est pas sans effets sur l’humeur, la concentration, la capacité à gérer le stress. Et celui-ci va engendrer à son tour anxiété, colère, larmes…Le cerveau des adolescents est également en chantier. Si sa taille est pratiquement celle d’un cerveau adulte, les différences relevées tiennent à la manière dont les zones se connectent les unes aux autres. Chez les adolescents, le lobe frontal est toujours en construction. De fait, nos ados présentent, à cette étape de leur parcours, une certaine propension à la prise de risque et aux excès…