Iparretarrak (IK) ou « ceux du nord » en français, a utilisé durant près de vingt cinq ans la lutte armée pour manifester le mécontentement qui s'exprimait dans tous les domaines (social, économique, culturel, politique...) de la société en Pays basque nord. Le Pays basque doit vivre, tel était le leitmotiv de cette organisation. Face à l'exode des jeunes, au chômage, à l'abandon de la langue basque, à la spéculation immobilière, le mouvement autonomiste IK a voulu mettre l'Etat français mais aussi les notables du Pays basque au pied du mur, en choisissant l'option de la lutte armée. De 1973 jusqu'aux pourparlers de paix de 1998, Iparretarrak (ou IK) a revendiqué des centaines de plasticages contre des symboles de la toute-puissance de l'Etat (mairies, centre des impôts, gendarmeries...) des services publics (EDF, la Poste...) mais aussi du capitalisme (banques...). Dans le même temps, ils essayaient de définir un projet politique pour la reconnaissance du Pays basque nord basé sur l'autonomie. Pour la première fois, des militantes et militants de cette organisation témoignent à visage découvert et racontent cette aventure collective. « Génération des Autonomistes Basques » est le récit intime d'un engagement militant.