Les monuments sacrés

Témoins de la foi des hommes et marqueurs de pouvoir des grands souverains musulmans, les mosquées nous racontent, par leur diversité, leur beauté, leur grandeur, tout l’histoire de l’Islam, la troisième-née des religions monothéistes. De Jérusalem à Delhi, en passant par Cordoue, le Caire, Istanbul ou encore Ispahan, ce film nous propose une plongée dans l’architecture sacrée musulmane. Ingéniosité des techniques de construction, immensité des espaces, raffinement des décors : ces mosquées, qui vibrent au quotidien à travers les prières des fidèles, témoignent des grandes dynasties musulmanes passées qu’ont été les Omeyyades, les Abbasides, ou les Ottomans.

Né dans l’obscurité d’une grotte en Palestine, le Christianisme des premiers temps s’est pratiqué en secret pendant trois siècles. Pour permettre aux chrétiens de se rassembler en nombre et de pratiquer leurs rites, il faut des monuments adaptés à leur culte : les églises. La diffusion du Christianisme sur tous les continents va s’accompagner d’une floraison de monastères, d’églises et de cathédrales toujours plus hautes, et vastes.De Jérusalem au Mont-Saint-Michel, de Florence à Moscou, en passant par Chartres et Séville, le style des monuments chrétiens s’est renouvelé tout au long de son histoire. Repoussant les limites de la technologie, les bâtisseurs chrétiens ont rivalisé au fil des siècles pour affirmer la puissance de l’Église, avec comme fil conducteur de leur architecture un grand élan vers les cieux et la quête de lumière.

Il y a 2500 ans, un homme nommé Gautama devient le Bouddha, l’Éveillé. Trois cents ans plus tard, le culte de ses reliques donne naissance aux premiers édifices sacrés d’Asie. L’enseignement de Bouddha va se répandre dans tout le continent asiatique et influencer une architecture sacrée qui place l’homme au centre de l’univers. De l’Inde au Japon, de la Birmanie à la Mongolie, chaque culture intègre cette pensée dans ses propres croyances. Ce syncrétisme étonnant va donner lieu à une multitude de temples et de sanctuaires, aussi variés que les paysages de ce vaste continent asiatique. Ces temples d’Asie ont en commun des principes de construction qui déclinent cercles et carrés, symbolisant le ciel et la terre, ou la forme du corps humain qui le relie au cosmos.

Les monuments sacrés du judaïsme sont unis par une histoire remarquable et tragique, celle du peuple juif. Peu ont traversé l’histoire. Ils sont le reflet de la trajectoire d’un peuple : pour survivre, ils devaient se faire discrets. A Djerba en Tunisie, ils se calquent sur les plans des mosquées. Dans le Ghetto de Venise, les façades modestes des cinq synagogues ne laissent rien présager de l’intérieur fastueux. Sur la péninsule ibérique, où l’Inquisition a fait détruire la quasi-totalité des synagogues, celles qui restent, sont exceptionnelles. En Europe où la Seconde Guerre mondiale anéantira presque tous les lieux de culte juifs, la grande synagogue de Budapest, est l’un des rares monuments ayant survécu. Mais, dans le Nouveau Monde où les Juifs trouvent refuge, la synagogue Beth Sholom reflète leur confiance et leur fierté d’être enfin visibles.