En Martinique, un virage forcé s'engage pour une grande majorité des petits agriculteurs et des planteurs qui doivent faire face à la «nouvelle agriculture» qui se dessine pour les prochaines décennies. Les agriculteurs sont confrontés depuis trente ans, à l'utilisation de la chimie par de nombreux propriétaires terriens, comme les sulfateuses à chlordécone. Les gens de la terre doivent répondre à de nouveaux défis dont ils ne connaissent pas encore toutes les conséquences. Eleveurs, maraîchers, ouvriers agricoles et jeunes exploitants sont touchés dans tous les secteurs de leur vie.

En 2009, la Guadeloupe connaît un mouvement social sans précédent. L'île subit une grève généralisée en raison notamment de la hausse du prix de l'essence et vit en quasi-autarcie durant plus d'un mois. Emerge alors une interrogation : serait-il envisageable que la Guadeloupe puisse vivre de ses propres ressources ?

Makatea, un atoll au coeur des Tuamotou, renferme un secret qui fait sa fertilité : une vaste réserve d'eau douce et un sol riche en phosphate naturel.

Mayotte, le dernier-né des départements français, est en proie au chômage, à la pauvreté et à la violence. La petite île de l'océan Indien, qui fait office d'Eldorado pour ses voisines malgache et comorienne, peine aujourd'hui à nourrir une population en augmentation. Les sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans l'agriculture, non seulement pour nourrir leur famille mais aussi pour produire local et redistribuer. En valorisant ce travail de la terre trop longtemps méprisé à Mayotte, elles sont aussi en train de gagner le combat pour leur propre indépendance.

Wallis-et-Futuna est le territoire français d'outre-mer le plus éloigné de la métropole et de presque tout. Les perspectives y sont limitées pour les 12 000 habitants. Nombreux sont les jeunes qui quittent les îles pour se forger un avenir ailleurs. Pour retenir sa population et sa jeunesse, le territoire mise sur l'agriculture. Quelles sont les attentes et besoins de la jeunesse wallis-et-futunienne ?

Vingt-cinq ans après le moratoire canadien sur la pêche, Saint-Pierre-et-Miquelon a tenté de refaire surface en se diversifiant. L'île a développé le fret, le tourisme et exploité de nouvelles espèces. Mais le réchauffement climatique a fait fuir de nombreuses espèces. Inquiets, les pêcheurs saint-pierrais tirent la sonnette d'alarme, mais craignent qu'il ne soit trop tard.

Qu'ils soient descendants de bagnards, de pionniers ou de Kanaks, des éleveurs de Nouvelle-Calédonie travaillent chaque jour sur d'immenses superficies de terre pour s’occuper de leur bétail et maintenir un mode de vie qui est l'un des piliers de l’identité calédonienne. Chaque famille a ses propres défis à relever, mais toutes ont un point en commun : elles savent que l'élevage est nécessaire pour participer à l'autonomie alimentaire du pays. Tous constatent que les terres vouées à l'élevage diminuent et que cette activité est en danger.