Parents de meurtriers

Elle s'appelle Séverine, elle a tué Luc, son mari. Un coup de colère, de l'alcool, un coup de fusil... Elle a fait d'elle-même une meurtrière et une veuve, de sa fille une orpheline et de sa maman une mère de meurtrière... Sa mère tient le bar d'un tout petit village du Berry. On la pointe du doigt. Elle encaisse... Etrangement, la famille de Luc vit la même exclusion. La souffrance fait peur, et dans leur village, on ne leur parle plus... Bientôt, le procès. Les familles vont se croiser, se jauger. Partout, de la haine, de la souffrance, de l'incompréhension... Un destin presque commun. Lui s'appelle Michel. Il a tué Nicole, sa compagne, en la noyant dans la piscine. Un assassinat. Michel a un frère jumeau, avec qui il a mené une existence fusionnelle, et qui vit désormais une double peine : porter la souffrance de Michel en prison et affronter le regard des autres, qui le considèrent comme le double de l'assassin... Une affaire sans doute unique dans les annales judiciaires : Nicole, la victime, a elle aussi une soeur jumelle. Au procès, le double de l'un va croiser le double de l'autre... Le film suit le parcours de ces familles jusqu'à l'issue du procès. Comment un homicide bouscule-t-il dans un même élan l'équilibre familial de la famille de la victime tout comme celle du meurtrier ? Comment entraîne-t-il chacun dans une tempête de sentiments contradictoires ? Comment vivent-ils le procès, le regard des autres, la médiatisation ? Après tout, les deux familles vivent, à leur façon, un destin commun : l'un perd un proche, l'autre sait que le sien disparaîtra pendant longtemps derrière les barreaux.