Un pays vaincu, ruiné, épuisé, une révolution avortée, la fin de l'empire et l'avènement de la démocratie : Berlin vit en 1918 une situation analogue à celle de Paris en 1871. De la même manière, la ville se montre ensuite dynamique, inventant les formes de la modernité ainsi qu'un logement social de grande qualité. Une modernité radicale interrompue par le nazisme.
Qu'y a-t-il de commun entre la ville la plus peuplée de son époque et une capitale en devenir qui compte environ 20 fois moins d'habitants ? C'est ainsi que l'on pourrait résumer le rapport de force entre Paris et Berlin quand, en 1685, Louis XIV provoque l'exil de centaine de milliers de ses sujets protestants, et le Grand Électeur du Brandebourg en attire quelques milliers en Prusse.
En 1806 : grâce aux victoires d'Iéna et d'Auerstedt, les troupes de Napoléon entrent à Berlin. L'occupation française fait naître le nationalisme prussien, mais entraîne aussi une spectaculaire modernisation du royaume et de sa capitale. Une fois l'envahisseur défait, Berlin développe sa propre architecture et trouve sa vocation dans l'industrie ferroviaire et la sidérurgie.
Frédéric Wilner
Réalisation