Claude Chabrol, l'enfant libre

Claude Chabrol, l'enfant libre

Un épicurien sympathique et volontiers provocateur. On connaît le Claude Chabrol bon vivant, provocateur, incapable de résister au plaisir d'un bon mot, d'une pitrerie… Claude Chabrol, l'enfant libre démasque l'homme privé derrière l'homme public. En redécouvrant Sardent, le village creusois, creuset de sa famille, où il résida entre 1939 et 1945 loin de ses parents demeurés à Paris, Claude Chabrol se remémore sa vie d’alors, ses passions pour la littérature, le théâtre et déjà le cinéma. Se révèle alors un esprit indépendant, profondément marqué par cette période de troubles, coïncidant avec celle de la sortie de l'enfance, un temps dont son cinéma rend compte notamment dans son côté sombre et sa traque inlassable de l'obscurantisme, l'hypocrisie, la bêtise. On comprend alors mieux le paradoxe entre cet homme jovial et débonnaire et une oeuvre cynique et tranchante. « Ce qui m'intéresse beaucoup au cinéma, c'est de faire passer l'émotion par la réflexion, par la compréhension des choses. »