Mémoires

Ce film de la collection documentaires Mémoires, raconte la conquête du Pacifique par les peuples austronésiens. Les ancêtres des Océaniens partis du sud de la Chine font souche au cours des quatre derniers millénaires sur les îles de l'océan Pacifique. Pour cela ils embarquent sur des pirogues à balancier. Ils se dirigent avec les étoiles et posent les pieds en Nouvelle-Calédonie il y a 3500 ans. La pirogue est l'un des emblèmes les plus connus de ce peuple qui servit aussi bien pour la navigation que pour la pêche. Ces pirogues ont traversé les millénaires et sont toujours utilisées aujourd'hui à l'île des Pins.

Ce film de la collection documentaires Mémoires explore la période de sédentarisation et la naissance du peuple kanak sur l’archipel calédonien à partir de -1500 ans avant Jésus-Christ. Cette sédentarisation s’accompagne de la confection d’objets retrouvés sur le littoral lors de fouilles archéologiques. Parmi les objets les plus emblématiques de cette période, les fameuses poteries de type Lapita, caractéristiques des premières implantations océaniennes. Les premières fouilles archéologiques menées à Foué, à Koné, en 1952 par Gifford et Shutler ont donné le nom Lapita à l’ensemble culturel. À travers ces vestiges, ce film nous plonge dans cette époque fondatrice.

Ce troisième opus de Mémoires explore les objets, l'habitat, l'art et le patrimoine immatériel de la culture kanak d'hier à aujourd'hui. Un film où se mêlent intimement et indissociablement les objets et la parole, le sacré et le profane. La coutume kanak révèle sa richesse et sa complexité. Une coutume faite de paroles mais aussi d'objets au sens large.

Cet épisode de la série Mémoires s’intéresse à la période où les premiers Européens foulent le sol calédonien. Il y a d’abord les explorateurs, les commerçants (santaliers, baleiniers…) de passage ou qui se sédentarisent, puis les missionnaires. Cette période apporte de profondes transformations, que ce soit dans la manière d’habiter ou dans la façon d’utiliser les objets, de modifier les outils et l’environnement. L’arrivée des missionnaires va modifier en profondeur les traditions, les croyances et les relations entre les gens.

C'est l'histoire du bagne qui est au cœur de cet épisode de Mémoires. Alors que les missionnaires s’installent durablement sur le Caillou, c’est au tour de l’empire colonial français de s’implanter en Nouvelle- Calédonie en tant que terre de bagne. Transportés, bagnards de droit commun, déportés politiques sont exilés. Pour améliorer leur quotidien, certains bagnards créent des camelotes, des objets racontant la vie des Kanak, vue par leur propre prisme. Certains kanak travaillent au bagne ou y sont emprisonnés. Ils décrivent eux aussi ce milieu pénitentiaire au travers des bambous gravés.

Vietnamiens, Japonais, Indonésiens arrivent sur le Caillou pour travailler dans les mines de chrome et de nickel ou dans les champs de coton, de café ou de canne à sucre. Le village de Thio est représentatif de cette nouvelle population qui se mêle aux Kanak et toutes les communautés de l'ile. Cet épisode de Mémoires s'attarde sur la création de la Nouvelle-Calédonie d’aujourd’hui, une terre aux multiples visages, où se croisent ces différentes communautés au passé souvent difficile. Le début d’une vie en commun, pour un destin partagé.