Prison

Djimé, 29 ans, a toujours su qu’il ferait de la prison. « J’étais prêt psychologiquement », raconte-il. Libre depuis un an, il revient sur ses premiers moments en prison. En parallèle, nous suivons Arnaud et Hervé, deux surveillants du quartier arrivant du centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand, où ils gèrent l’arrivée constante de nouveaux détenus. Comment se déroulent les premiers pas en prison ? Comment limiter le choc carcéral dans des maisons d’arrêt de plus en plus surpeuplées ?

A 15 ans, Jul connait sa première détention au centre pour jeunes détenus de Fleury Mérogis. Depuis, il multiplie les allers-retours en prison, « depuis 2013, je n’ai jamais fait un an dehors », passant des quartiers mineurs aux maisons d’arrêts pour majeurs. Au quartier mineurs du Centre Pénitentiaire d’Avignon Le Pontet, les éducateurs de la PJJ (Protection judiciaire de la jeunesse), s’entretiennent avec un adolescent de 17 ans qui effectue les derniers jours de sa peine. Comment les mineur.es sont-ils.elles pris en charge par la pénitentiaire ? Que deviennent- ils.elles passé 18 ans ?

Rien ne destinait Aurélie à faire de la prison. Quand elle est incarcérée à 17 ans, le choc carcéral est lourd. Au fur et à mesure des mois, des années, elle réalise que les conditions de détention des femmes sont parfois plus dures que celle des hommes. Le centre de détention de Bapaume accueille une soixantaine de femmes, la plupart condamnées à de lourdes peines. Nous suivons leurs journées rythmées par le travail en atelier, les promenades, les repas et l’attente.

Cyril, 32 ans et déjà huit incarcérations derrière lui, a passé sa dernière peine dans une unité spécialement aménagée pour les détenus souffrant de troubles psychiatriques. Son expérience nous éclaire sur la gestion des troubles psychiques en prison. En écho à son témoignage, nous suivons l’équipe du Dr Luc, psychiatre au centre pénitentiaire d’Aix Luynes, où, comme dans de nombreuses prisons, les détenus souffrant de troubles mentaux sont de plus en plus nombreux.

Vincent a évité la prison de justesse. Après plusieurs arrestations, la vie de ce jeune homme fragile et influencable a changé suite à des travaux d’intérets généraux. A Créteil, les équipes du Service pénitentiaire d’insertion et de probation suivent d’anciens détenus et des personnes condamnées à des peines alternatives à la prison. Leur objectif : les accompagner durablement vers la sortie de la délinquance