null: Première autoroute construite en France, l'autoroute A1, surnommée l'Autoroute du Nord, relie, depuis 1967, Paris et Lille. Porte d'entrée sur le Nord de l'Europe, près de 36 millions de véhicules empruntent chaque année ces 211 kilomètres de bitume. Avec plus de 20 000 camions par jour, c'est l'un des axes routiers les plus fréquentés d'Europe. Pendant plusieurs mois nous avons suivi, celles et ceux qui, dans l'ombre, se relaient nuit et jour pour assurer l'accueil et garantir la sécurité de ces voyageurs en transit. A 50 ans, Frédéric est les yeux et les oreilles du bitume : objets sur la chaussée, pannes, accidents. Sur le qui-vive, ce patrouilleur est toujours prêt à intervenir même au péril de sa vie. Il exerce l'un des métiers les plus dangereux de France. Baptiste, 31 ans, est, lui, gendarme au peloton d'autoroute d'Arras. Trafic de drogues, vol de fret, délinquance routière, sur la route, les aires de repos ou les péages, il est en alerte toute l'année. Sortie 16, à Gavrelles, Magdaléna, 32 ans, et Cédric, 41 ans, vivent, eux aussi, au rythme de l'autoroute. Ils sont propriétaires du Bon Accueil, l'un des derniers relais routiers de France. Douche, menu à 17 euros, écoute et bonne humeur, c'est la promesse que le couple essaye de tenir tous les soirs. Mais face à la crise, pour attirer plus de clients, ils misent désormais sur une application dédiée exclusivement aux chauffeurs routiers. Au kilomètre 122, sur l'aire Cœur des Hauts-de-France, Meg, 29 ans, elle aussi, dédie sa vie à l'accueil des voyageurs. Responsable de l'un des points de vente, elle s'apprête à vivre l'une des plus grosses affluences de l'année : 10.000 personnes sont attendues aujourd'hui. Romain, 42 ans, et Thomas, 39 ans, sillonnent, eux, l'A1 pour le plaisir. Passionnés par l'autoroute et ses infrastructures, ce duo de photographes professionnels, véritables explorateurs urbains, est en quête de la poésie du bitume.