Au Plaisir de Dieu

Une messe donnée à la mémoire de Louis XVI, la chasse à courre et le baptême d'un nouveau-né, tel est le quotidien de la famille Plessis-Vaudreuil au château de Saint Fargeau bousculé par quelques péripéties extérieures : les lois anticléricales du gouvernement et l'eau courante. Sosthène, le chef de la dynastie, s'oppose énergiquement à ces deux intrusions !

Trois des fils de Sosthène du Plessis sont morts au combat pendant la Grande Guerre. Paul, le seul à ne pas être parti au front, est devenu un puissant industriel. Pour aider les petits-enfants du duc à préparer leur « bachot », Gabrielle recrute un précepteur dont les idées républicaines détonnent dans l'atmosphère du château ! Il va ouvrir leurs esprits...

Claude et Jean voyagent en Italie à bicyclette. Leur grand-père s'étonne de leur programme : « autrefois, lorsque l'un des nôtres allait à Rome, il était toujours reçu par le pape ». Pour les jeunes gens, ce périple est une découverte de la liberté et de la sensualité grâce à leur rencontre avec Marina, une jeune prostituée. Ils découvrent aussi la montée du fascisme...

Claude abandonne le séminaire pour devenir ouvrier. Il milite au Parti communiste et s’oppose violemment à Philippe, admirateur d’Hitler. Les frères combattent dans des camps opposés durant la guerre civile en Espagne. Sosthène, qui fête ses 80 ans, fait face aux revendications de son personnel réclamant des congés payés et la semaine de 40 heures !

1939 : la Guerre éclate et les hommes sont mobilisés. Après la débâcle, les Allemands réquisitionnent le château de Plessis Vaudreuil pour leur état major. Revenu clandestinement de Londres, où il avait rejoint de Gaulle, Claude enrôle Jean et Anne-Marie dans un réseau de résistance, tandis que Michel, lui, s'engage dans la collaboration industrielle et économique avec l'ennemi.

« Il y a des jours où le plaisir de Dieu est tout de même dur à accepter » murmure Sosthène après la mort d’un de ses arrière-petits-fils. Le château et le monde du vieux duc s'effondrent. En 1968, un de ses descendants - interprété par Renaud - vivra intensément la révolution, écrivant sur un mur ces mots qui tournent en dérision la devise familiale : « Au plaisir du peuple »