Comme si de rien n'était

À 84 ans, Rose règne sur une tribu de femmes qui s'inquiète de plus en plus de son état. Car la vieille dame est atteinte de la maladie d'Alzheimer, mais refuse de l'admettre. Un portrait de groupe haut en couleur, sur le mode tragi-comique.Rose a enclenché la marche arrière de sa voiture sur un rond-point. Elle a offert un parfum de luxe à sa fille, pour la troisième fois en un mois. Elle a donné vingt euros de pourboire à la serveuse et inscrit son code de carte bancaire sur l'étui de celle-ci. Elle ingurgite des aliments périmés. Rose trouve que ses filles s'inquiètent trop à son sujet et voudrait qu'on la laisse en paix… Julie Talon a filmé sa grand-mère avec tendresse, des premiers égarements au moment du basculement. Ce moment où la position de cette femme toute-puissante, chérie par ses filles et petites-filles, a vacillé avec l'aggravation de son état. À partir de sa propre histoire et du personnage de Rose, vieille dame très digne et dans le déni absolu de ses défaillances, la réalisatrice s'empare d'un problème de santé publique en appréhendant, sur le mode tragi-comique, la perte de repères et la manière dont la famille réagit.