Noël : gare aux mauvaises surprises

null: Partout en France Noël est pour les familles un moment de célébration, mais aussi de consommation débridée ! Cadeaux, décoration, repas de fêtes... Les Français prévoient d'y consacrer cette année 491 euros par foyer. Mais avec une telle frénésie les tentations sont grandes et les risques nombreux. Entre jouets potentiellement dangereux pour les enfants, contrefaçons vendues sur les plateformes chinoises et stratégies marketing discutables, de Marseille à Paris, du Jura à Bruxelles, une équipe de "Grands Reportages" a suivi les douaniers, les professionnels des jouets mais aussi associations de protection des consommateurs qui défendent le made in France... Tous se battent pour nous éviter les mauvaises surprises sous le sapin ou sur notre table de réveillon. A Marseille, les douanes sont sous pression. A l'approche des fêtes, les équipes traversent leur période la plus chargée de l'année. Un afflux exceptionnel de conteneurs remplis de cadeaux et de petits colis commandés sur les plateformes chinoises. Faux sacs de luxe, contrefaçons de parfums aux compositions douteuses, jouets non conformes, appareils électriques sans notice : les saisies explosent à mesure que Noël approche. Dans un entrepôt secret, des milliers de tonnes d'articles illégaux s'entassent avant leur destruction, sous la surveillance de Mélanie, douanière : " À Noël, la pression monte d'un cran : derrière chaque colis, il peut y avoir un vrai danger pour les familles. " A Paris, une association de défense des consommateurs lance un concours très attendu par les médias et les consommateurs, la "casserole d'or". Son objectif : dénoncer publiquement le manque de transparence de certains industriels de l'agroalimentaire. Chocolats à la framboise sans framboise, foie gras contenant des additifs controversés, "shrinkflation"... Chargés des campagnes de sensibilisation pour l'association Foodwatch, Audrey et Camille vont soumettre cinq produits de fête au vote de centaines de milliers de consommateurs. " On dit ce qui est vrai, et si ça dérange, tant mieux : c'est ce qui peut faire bouger les marques ", explique Audrey. Quel produit de fête sera jugé le plus problématique par leur communauté ? Enfin, au cœur du Jura, Alexis dirige Smoby, la plus grande usine française de jouets, tout en défendant une exigence : que tous les jouets vendus dans notre pays respectent les mêmes règles de sécurité. Publiée il y a quelques jours, une étude commandée par la Fédération française du a révélé que les jouets vendus par des vendeurs tiers sur les plateformes chinoises Shein, Temu ou AliExpress présentent un taux alarmant de non-conformité de 86 %. Petites pièces qui se détachent, piles boutons accessibles, risque d'électrocution : certains produits testés seraient potentiellement dangereux pour les enfants. " Nous, on respecte le cahier des charges pour que les enfants soient en complète sécurité et que le jouet reste un élément de plaisir. Et de l'autre côté, nos concurrents prennent le risque de jouer avec la santé des enfants. C'est inacceptable ! ", alerte Alexis. Avec d'autres industriels français, il va se rendre à Bruxelles pour tenter d'obtenir le soutien des députés européens contre ce qu'il estime être une concurrence déloyale.