1918. Au sortir de la 1ère Guerre mondiale, l’humanité survivante prend conscience que le monde d’avant, celui du siècle passé, a définitivement disparu dans des abîmes de souffrances. En juin 1919, à Versailles, les vainqueurs sont dans l’obligation de « fabriquer » une paix pour rétablir l’équilibre. Une paix bien précaire, incarnée dans une « Société des Nations » aux idéaux généreux. Elle amorce la disparition des grands empires et la redéfinition des frontières : sur tous les continents naissent de nouvelles nations, conçues parfois dans la douleur. Sans tarder, la haine, la peur et la rancœur ressurgissent des profondeurs des sociétés traumatisées. S’ouvre alors une période chaotique pendant laquelle le nouvel ordre mondial, « cette paix des vainqueurs », provoque des « guerres de l’après-guerre » sur fond de révolution, de nationalisme conquérant, de guerre civile et de montée des totalitarismes. Cette paix illusoire emporte irrémédiablement le monde dans une nouvelle apocalypse.