Patitifa

Patitifa offre une collection de documentaires qui explorent la face cachée de l'Océanie.

Le film néo-zélandais “No maori allowed”, réalisé par Corinna Hunziker, grand prix du jury de la 20ème édition du Festival international du film documentaire océanien (FIFO) présente les témoignages de Maoris, sur la ségrégation raciale qu’ils dénoncent dans la petite ville de Pukekohe. La ségrégation fait rarement – ​​voire jamais – partie des conversations sur le passé de la Nouvelle-Zélande. Soudain Pukekohe est sous le choc des accusations selon lesquelles c’était la ville la plus raciste du pays. Certains habitants doutent de la recherche de l’universitaire, certains veulent balayer les histoires sous le tapis, d’autres ne savent pas pourquoi c’est pertinent aujourd’hui, tandis que certains ressentent maintenant un appel à prendre la parole et à agir sur des événements qui ont été enterrés dans le passé. Les Kaumātua, qui n’ont jamais raconté leurs histoires personnelles de cette époque, se lèvent pour partager des récits inédits d’abus raciaux, de violence et de négligence. Ils veulent réécrire l’histoire de la ville avant qu’il ne soit trop tard.

La 3e feuille c’est : découvrir la médecine traditionnelle polynésienne, les secrets des plantes et partager la quête de reconnaissance d’une pratique et d’un savoir à travers trois histoires qui se croisent : -La famille Maunier, famille de soignants qui, depuis quatre générations, perpétue les connaissances des plantes et les traitements de Mama Vahinerii, une guérisseuse tahitienne avec le regard de pharmaciens contemporains. Ils se battent pour la reconnaissance des plantes polynésiennes. Eux c’est l’aspect scientifique et économique de ces plantes. Ils ont étudié une soixantaine de plantes qu’ils ont fait analyser par l’université de Polynésie et des laboratoires français - Joël, l’horticulteur sur l’île de Tahaa spécialisé dans les plantes qui soignent, veut faire reconnaître scientifiquement les vertus des plantes médicinales polynésiennes pour lesquelles il veut créer une réserve. Joel se bat pour la préservation des plantes médicinales polynésiennes, afin d’empêcher leur disparition. Lui c’est l’aspect botanique et l’éducation. Il a créé un parcours éducatif sur son ile de Tahaa afin de sensibiliser la population et surtout les jeunes de l’ile à la préservation de ces plantes. Il crée également une collection de plantes médicinales afin de pouvoir démultiplier ces plantes en danger Jenny, la tradi-praticienne qui introduit dans les services hospitaliers le savoir-faire polynésien.  Jenny c’est la médecine intégrative, c’est comment combiner un savoir-faire traditionnel (massage, énergie, paroles/mysticisme) avec la médecine occidentale. Ces trois histoires illustrent parfaitement cette quête de reconnaissance du savoir traditionnel, de la pharmacopée et des soins polynésiens.

Wallis et Futuna situé aux confins du Pacifique Sud est le territoire français le plus éloigné de l'Hexagone. Sur ces îles reculées, la pirogue fait partie du quotidien, ici on l’appelle le va’a. Des jeunes de l’île ont décidé de partir à Tahiti et de participer à la Hawaiki Nui Va’a, la plus grande course de va’a au monde, la compétition la plus difficile et prestigieuse du monde océanien dans laquelle tous les peuples du pacifique se réunissent chaque année. Le Va’a représente énormément pour les polynésiens, plus qu’un sport c’est une pratique culturel qui rassemble la diaspora des peuples polynésiens.  Hawaiki nui désigne une île mythique, berceau de la civilisation polynésienne à partir de laquelle fut colonisé le reste du triangle polynésien (triangle imaginaire qui s’étend d’Hawaï au Nord, l’île de Pâques au Sud-Est et la Nouvelle-Zélande au Sud-Ouest). Pour les membres de cette équipe junior, qui ne sont jamais sortis du lagon de Wallis, la haute mer est un saut dans l’inconnu, un passage vers l’âge adulte, un rite initiatique comme au temps des Aitos, les guerriers du Pacifique. Un défi sportif les attend et une belle opportunité de rencontrer leurs frères polynésiens. Participer à cette compétition emblématique, au-delà de l’incroyable challenge personnel et sportif, c’est un hommage aux navigateurs qui ont conquis jadis cette mer d’îles et qui en font le peuple de l’océan. En suivant le parcours des jeunes Wallisiens, épris de culture et curieux de leurs racines, le documentaire dévoile la signification profonde du Va'a pour les Polynésiens : celle de la reconnexion d'un peuple avec ses racines et ses origines.

Un grand nombre de films retracent la chasse à la baleine dans les mers du sud, entre Polynésie et Micronésie. Ils racontent l'histoire de cette chasse à l'or jaune bien avant l'or noir, qu'immortalisa Herman Melville, lui-même baleinier dans son livre Moby Dick. Ce documentaire raconte lui, le destin de chasseurs de baleines, partis de Londres, de New-York et des mers d'Irlande. Marginaux fuyant la misère ou la justice et surtout avides de s'enrichir. Notre capitaine Achab sera représenté par des personnages ayant vraiment existés, comme William Forrest, jeune New-Yorkais de 15 ans qui après une dispute avec son père, s'embarque sur un bateau pour chasser la baleine au large des îles Loyauté. Quatre portraits, quatre destins qui ont pour lien commun Lifou en Nouvelle-Calédonie. De nombreux noms de famille des îles, sont à consonances anglo-saxonne (Robertson, Imber, Forrest...). Témoins du passage de ces hommes venus pêcher la baleine et qui sont restés.

Patitifa offre une collection de documentaires qui explorent la face cachée de l'Océanie.