Les graffeurs ont le vent en poupe

Une petite fille qui pleure sur fond Bleu Blanc Rouge. Le graffeur bisontin Nacle a choisi de créer une œuvre sur les toits de l’ancienne usine Rodhiaceta de Besançon, la friche industrielle la plus connue de la région. C’est son terrain de jeu depuis des années et tout le monde y reconnaît sa patte. Il évoque dans l’épisode qui lui est consacré le sens qu’il donne à son art et le choix de l’œuvre imaginée pour nous. images de drone : StudioM

Le graffiti est né illégalement, dans la rue, aux Etats-Unis avant de déferler en France dans les années 80. C’est en mode « vandale » qu’il a conquis ses lettres de noblesse. LVK est le nom de son Crew (son groupe), lui n’apparait jamais à visage découvert. Il est cagoulé dans la série. Sa spécialité : les murs inaccessibles, les trains, les parois qu’on graffe en rappel. Au cœur d’une friche industrielle bisontine, il imprime sa trace, ces trois lettres qu’il a laissées aussi à Marseille, Barcelone, Paris ou Lyon…

Sa passion, c'est d'abord le dessin ! La bombe en est le prolongement. Le jeune graffeur ne s'est lancé sur les murs qu'il y a un peu plus d'un an ! Il y déploie l'univers qui le fait vibrer : les personnages de manga en Saône-et-Loire et dans le Jura.

C’est un vieux de la vieille… À Chalon-sur-Saône, aux anciens abattoirs, il est partout sur les murs. Il a canalisé sa colère, sophistiqué ses lettrages, dessinés des persos à son image. Il offre de la couleur aux passants, un plaisir gratuit, un partage de son plaisir à lui d’être là, face au mur, et de le changer, de le faire passer de l’uni à la couleur.