Madame le juge

"Apostrophes" se termine. Tout a bien marché. Gérard Plantier, un jeune économiste, et Françoise Muller rentrent gaiement chez Françoise. Dans le parking, un homme les attend. Coups de feu dans la nuit. Gérard s'écroule. Le juge Elisabeth Massot commence son enquête...

Une grande maison dans la campagne d'Aix. Un mari architecte. Madame Bais, 32 ans, douce et calme, n'avait qu'une passion, la harpe. Elle est retrouvée morte, dans son lit, un revolver à la main : son mari est affligé par ce drame et le suicide semblé plausible. Pourtant, un détail intrigue Madame le juge : l'arme avait été achetée quelques jours plus tôt par monsieur Bais...

Ancien militaire d'Indochine, veilleur de nuit dans un grand hôtel, Guérin est victime d'un complot pour vol de bijoux, imaginé par sa femme et son amant barman qui désirent l'envoyer en prison. Le juge Massot découvre vite qu'il s'agit d'un inadapté à la vie civile et lorsqu'il se barricade armé, chez lui, avec ses deux enfants. Elle réussit à obtenir qu'il la laisse entrer alors que la machine policière est déjà en branle. La maison est encerclée. Ce qui n'était qu'un banal fait divers se transforme en drame : l'innocent est abattu par un tueur d'élite, alors qu'il s'apprêtait à se rendre.

La Provence, l'été. Un incendie ravage un domaine immense et admirablement préservé des remous du siècle et des appétits des promoteurs. Il appartient à Paul Barne, ornithologue et ami de vieille date d'Elisabeth Massot. Celle-ci mène rondement une instruction difficile dont la principale inconnue reste l'attitude inexplicable de la victime. Derrière les deux truands qui ont allumé les feux, elle découvre les agissements d'une société immobilière qui convoite les terrains dont Paul Barne désirait faire une aire de protection de la nature.

Elisabeth Massot traverse une difficile période de désert affectif. Elle doit instruire l'affaire la plus délicate de sa carrière. Jean Michel, lycéen de 18 ans, vient d'être inculpé de parricide. Convaincu de sa culpabilité, le substitut du procureur escompte la peine capitale. Elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour sauver la tête de l'adolescent...

C'est l'hiver, quelques mois après l'affaire Jean Michel. Elisabeth Massot est en vacances. Elle a déménagé et s'installe dans un appartement vide. Ses meubles ne sont pas encore arrivés. C'est dans ce curieux état d'indifférence qu'elle est "témoin" dans une affaire criminelle. En effet, elle aperçoit de l'autre côté de la cour intérieure de son immeuble un homme qui fuit sur les toits et entre par effraction dans un appartement. Tout d'abord, il n'apparait que comme un promeneur insolite, rien en effet n'a été volé dans l'appartement par lequel il s'est enfui. Seulement le matin suivant, on découvre le cadavre d'une jeune fille dans un appartement sous les toits à l'autre bout de la cour. Elisabeth Massot assiste donc au déroulement de l'enquête, mais en qualité de témoin et participe, de l'autre côté de la barrière, aux interrogatoires, à la confection d'un portrait robot, aux séances de reconnaissance et aux reconstitutions. La fragilité du témoignage humain et son utilisation en justice est ainsi mis en relief.