ÉPISODE 3
Ingres, portaits
Manière sans doute de pénétrer dignement dans l'atelier du maître, à la rencontre des notables, diplomates, banquiers et autres hauts fonctionnaires zélés qui y posaient volontiers. Et si la mise en scène paraît glacée, le peintre ne négligeait pas la force expressive de ses modèles. Quant aux dames (mère et fille, ou encore comtesses vieillissantes), Ingres les représente d'une touche sans pareil dans toute la luxuriance de leurs étoffes, velours, soie et autres satins. Quitte à ajouter des drapés de cachemire pour semer le désordre dans cette sage harmonie ou dissimuler les distorsions anatomiques dont il était coutumier. Des sous-tableaux que Hector Obalk prend d'ailleurs un malin plaisir à dévoiler. Avec les broches et les breloques, Ingres aussi s'amusait, tant les accessoires composent parfois la partie la plus vivante de ses portraits. À moins qu'il ne s'agisse de ces étranges profils que renvoie un miroir dans les tableaux et dont certains inspirèrent Picasso.
26 min · 15 mars 2009
Tout public