Rencontres calédoniennes

Louis Lagarde revient sur un parcours ancré entre les rues de Nouméa et les sites archéologiques du territoire. Influencé dès l’enfance par des amis de la famille, il découvre l’archéologie comme une "science du banal" qui révèle les modes de vie, les rencontres, les héritages.Thèse sur l’île des Pins, fouilles aux côtés de Christophe Sand, publications de référence… son regard éclaire les enjeux de société et interroge notre rapport au patrimoine et aux traces que nous laissons.

Il se définit lui-même comme « un kanak ayant grandi dans les quartiers Sud de Nouméa ». Cité Boutonnet, la baie des Citrons, l’Anse-Vata. Et des visites régulières à sa grand-mère d’origine japonaise qui réside, avec une autre partie de la famille, à Montravel, la première cité mélanésienne de Nouméa. Après des études à Poitiers, études qu’il ne termine pas, il s’engage dans la marine (4 ans à Lorient). Et retour à Nouméa avec sa compagne métropolitaine. Surveillant à l’internat de Canala puis La Foa : plongée dans la situation de la jeunesse kanak. Collaborateur politique : il découvre un milieu qu’il finit par quitter. Agent de sécurité : il découvre la population de la nuit. Une passion pour les livres. Une grande liberté de parole. Un regard original sur le pays.

Une vieille famille calédonienne. Un père gravement blessé et expulsé de Poindimié pendant les évènements de 84. La famille s’est réinstallée dans la zone La Foa-Boulouparis.  Après une formation au Lycée Jules Garnier puis au Lycée agricole Michel Rocard de Pouembout, il a eu plusieurs postes dans la zone VKP. L’appel de la terre a été important et il a fini par acquérir 200 ha à Pouembout où il cultive des ananas, des mangues, des pastèques et du maraîchage.  Inquiétudes et espoirs sur l’avenir de VKP. Il emploie une dizaine de personnes et voudrait transmettre à ses deux enfants. Combats et réflexions d’un agriculteur calédonien de brousse.

Originaire de la tribu de Hmelek, il vient d’une famille qui a toujours été baignée à la fois dans la coutume (clan important du district de Lössi) et de la religion protestante. Après une formation à l’école de Béthanie à Xépenehé (Lifou), il est nommé dans plusieurs paroisses de la grande Terre. Lors de son passage à la paroisse de Mont-Ravel (Nouméa), il a dû gérer l’épidémie de Covid.  Il est actuellement en charge de deux paroisses importantes de Lifou : Luecila et Xanono. Son itinéraire nous permet de découvrir l’intérieur du pays et de mesurer l’évolution et les problématiques de la société kanak et calédonienne.  Sa parole est d’autant plus importante qu’elle est discrète.  Il prend rarement la parole hors de son milieu religieux.

Originaire de la région de Koné, Samuel Gorohouna a poursuivi sa scolarité au Lycée Jules Garnier puis à l’Université de la Nouvelle-Calédonie. Il a passé sa thèse d’économie à Paris. Plusieurs questions concernant son itinéraire sont au cœur de cet épisode de Rencontres Calédoniennes. Son parcours scolaire d'abord, ou comment un jeune de Koné passe toutes les barrières pour finir par réussir sa thèse à la Sorbonne ? Son sujet d’études : les inégalités sociales qui recoupent les clivages ethniques. Ou encore le rôle de l’Université et des "intellectuels" dans un pays qui se construit.

Originaire de la tribu de Wakuarori à Maré, Marie-Rose Waïa a fait ses études supérieures à Lille puis à Roubaix. Elle a été en poste au service de la Protection de l'enfance et de la jeunesse à Nouméa comme éducatrice spécialisée puis directrice adjointe. Elle a assuré ensuite la direction du Foyer d'action éducative à Païta avant d'être nommée à la PIL. Elle a consacré une partie de son parcours à la jeunesse et en particulier à celle qui est en difficulté.